J'ai eu l'occasion au cours des dernières années de filmer, de guider et d'aider à plusieurs chasses au cerf sur cette propriété, j'avais donc une certaine idée du type de calibre de cerf que nous recherchions. En préparation de la chasse de Connor, j'ai passé plusieurs jours à faire du repérage pendant les chaudes matinées et soirées d'été, et j'ai même fait quelques promenades en septembre et octobre en profitant des feuilles changeantes tout en faisant « l'inventaire » comme on dit. J'ai vu beaucoup de grands cerfs chaque mois lors de mes explorations, certains cerfs étaient des découvertes répétées et d'autres étaient de nouveaux cerfs apparus de nulle part. Bien qu'il y ait des cerfs résidents qui vivent ici, je considère cette propriété principalement comme un couloir de migration, par lequel les mâles des hautes terres traversent pour se rendre à leurs aires de reproduction. C'est pourquoi novembre est si magique sur cette propriété. À mesure que les températures baissent et que la neige commence à tomber, de nouveaux mâles peuvent être trouvés chaque jour à la recherche de femelles réceptives.

La propriété s'étend de près de 8 000 pieds d'altitude jusqu'à 5 600 pieds. Une minute, vous pouvez traverser de hautes crêtes de pins, et la prochaine chose que vous savez, c'est que vous naviguez dans les appartements d'armoises. Notre plan avec Connor était de commencer en hauteur, si le temps le permet, puis de descendre vers les appartements. Le meilleur de cette zone est qu’une grande partie de la propriété est accessible par la route. Cet accès routier rend la chasse avec des sportifs assis sur une chaise beaucoup plus possible qu'elle ne le serait autrement.

La chasse de fin de saison : partie 1

Le 5 novembre est enfin arrivé et il était temps d'emprunter les chemins de terre gelés avec Connor ! Nous avions reçu de fortes chutes de neige les derniers jours d'octobre qui avaient amené des centaines de cerfs des hautes terres vers les basses terres - cela couplé à des températures proches de zéro et nous avions l'étoffe d'une chasse au cerf mulet parfaite ! Connor chassait depuis plusieurs années avec sa famille, mais n'avait pas encore récolté un seul mâle. Il a décrit sa chasse typique comme étant celle où il voyait très peu de cerfs et presque pas de mâles au fil des ans. Ainsi, lorsqu'il est entré dans la propriété avec son père dans l'après-midi du 5 et qu'il a vu 4 jeunes mâles quitter la route alors qu'ils se dirigeaient vers nos dortoirs, il a été époustouflé ! Paul, Connor, son père Delan et moi-même avons rapidement rassemblé nos affaires et chargé dans la CanAm pour faire un tour rapide ce soir-là. Nous n'avons eu le temps de vérifier qu'un canyon avant que le soleil ne se couche sous les crêtes enneigées. Nous avons vu beaucoup de biches dans le long canyon venteux, mais pas de grosses sommes d'argent les courtisant.

Vous pensez peut-être que nous sommes en novembre, que les mâles sont stupides pendant leur rut et qu'ils chassent dans une zone facilement accessible par la route - c'est comme tirer du poisson dans un tonneau. Cela ne pourrait pas être plus éloigné de la vérité. Toutes ces conditions donnent à Connor une chance de frapper, nous devons encore trouver un mâle mature dans un endroit parfait (la partie adulte du mâle peut être difficile en soi). Étant donné que Connor est obligé de tirer côte à côte, si un cerf adulte est trop haut sur une crête ou trop bas dans un canyon, il est presque impossible de tirer. Gagner beaucoup d’argent pour rester immobile tout en se faufilant dans une machine et en déplaçant un véhicule est également une tâche ardue.

Le lendemain matin, nous nous sommes réveillés dans un brouillard dense qui rendait presque impossible la vision même à 50 mètres devant nous. Malgré le mauvais temps, nous avons avancé avec de grands espoirs en raison de ce que nous avions vu les jours précédents. Le premier canyon que nous avons parcouru avait deux biches se déplaçant à travers les épais érables. Nous avons pensé que, comme c'était un matin froid de novembre, il devait y avoir un cerf caché quelque part à proximité. Après quelques minutes de verre, nous avons ramassé un autre corps qui se frayait un chemin à travers les branches épaisses et entrelacées. La silhouette s'est rapidement révélée au grand jour et il s'agissait d'un gros mâle encadré de 3 points et qui avait ce qui semblait être la taille du cou d'un taureau angus. Il nous a jeté un regard de trente secondes avant de poser le nez au sol comme un chien oiseau et de suivre les deux biches. J'ai regardé Connor et il m'a dit qu'il n'était pas prêt à appuyer sur la gâchette le premier matin. Nous avons continué jusqu'à un point culminant de la propriété où nous pouvons généralement voir un certain nombre de canyons différents. Malheureusement, le brouillard nous a empêché de voir grand-chose, nous avons donc décidé de retourner déjeuner dans l'espoir que le brouillard se dissiperait.

J'ai sauté et j'ai mis mon objectif long Sony sur le mâle, j'ai jeté un rapide coup d'œil à ses bois, j'ai murmuré « tireur », puis j'ai attrapé mon autre Sony pour commencer à filmer Connor. Paul a rapidement reculé, a repositionné le CanAm pour que Connor ait une voie de tir dégagée et a aidé Connor à se préparer pour le tir de 250 verges. Le mâle s'est immédiatement nourri sous une pluie battante, alors nous avons attendu ce qui semblait être une éternité jusqu'à ce qu'il décide de tourner à flanc. Connor a pris une profonde inspiration puis a envoyé un Hornady ELDX depuis son 7 mm dans le sens de l'homme - CRACK ! Le mâle s'est immédiatement plié, un coup d'épaule avant parfait ! Le mâle trébucha en avant et tomba en quelques secondes. Après avoir confirmé qu'il était déprimé, Connor a profité de ce moment avec une gratitude silencieuse, suivie de câlins, de high fives et d'acclamations avec son père, Paul et moi-même.

Nous avons ensuite pris des photos de trophées, pris des vidéos et sommes retournés à la cabane d'écorchage pour effectuer le recouvrement, le nettoyage et le traitement habituels du premier mâle de Connor . Pourtant, cette expérience n’avait rien de « habituel ». C'était spécial. C'était unique. Je crois que c'est ce que j'ai ressenti parce que Connor est spécial et unique et qu'il a un brillant avenir devant lui.